Les Tours du château font partie du plan de réaménagement d’une zone jusqu’alors laissée pour compte, près de la bretelle de l’autoroute 20, à Vaudreuil. Situé à proximité d’une zone résidentielle composée de maisons unifamiliales, le complexe nécessitait une architecture traditionnelle pour faciliter son intégration au milieu tout en permettant également d’offrir à ses occupants un environnement riche et confortable.
Le défi : maximiser les vues dans chacune des unités, et ce malgré la forme oblongue et irrégulière du terrain. Pour y parvenir, l’architecte a fait preuve d’audace en ne plaçant pas les unités de part et d’autre d’un corridor comme cela se fait habituellement, mais les a plutôt disposées en rayon autour des ascenseurs centraux, et a doté chacune des unités d’immenses balcons. «Toutes les unités ont des fenêtres qui offrent de belles perspectives et, à partir du cinquième étage, les résidents ont accès à une vue imprenable sur le lac des Deux-Montagnes», poursuit Jean-Pierre Bart.
Sur le toit, on retrouve une pièce vitrée avec terrasse, laquelle comporte un salon public et une cuisine. «Les gens ont même la possibilité d’y installer un barbecue et de s’y reposer comme ils le feraient dans un chalet», ajoute l’architecte. Comme dans les unités, la très large fenestration permet de jouir d’un panorama saisis sant des environs. Toutefois, l’autoroute située à proximité des Tours du château constituait, dès le départ, un défi de taille pour Jean-Pierre Bart : «L’autoroute est en béton, le bruit des voitures est particulièrement fort. C’était un défi pour nous, mais nous sommes parvenus à créer un milieu de vie agréable pour les résidents, malgré cette contrainte».
Pour y parvenir, un monticule a été construit de façon à réduire le bruit sur le terrain. Pour les mêmes raisons, le mur situé près de l’autoroute est moins vitré que les autres, et l’air conditionné a été ajouté dans chacune des unités . Enfin, le revêtement de brique et de pierres de béton qui caractérise les bâtiments aide à leur isolement et à leur insonorisation.
Défi de planification
Amorcée en 2006, la construction de la première phase s’est terminée en 2008, année où la construction de la seconde phase a également débuté. «Nous avons d’abord construit la première phase, explique l’architecte, tout en planifiant étroitement la seconde qui allait se coller sur le premier bâtiment. Le défi était de prévoir le raccord entre les deux bâtiments, sans savoir quand il aurait lieu, tout en rendant autonome le premier bâtiment».