Situé sur l’ancien Faubourg Québec et profitant d’un front fort sur le Fleuve St-Laurent, le Solano, est un projet résidentiel de haut standing en quatre phases dont les deux premières sont entièrement signées Christian Thiffault Architecte.
Amorcé en 2005, cet ambitieux projet comptait, plusieurs défis à relever : sur un terrain riche en dénivellations, le promoteur souhaitait construire des habitations luxueuses en milieu dense. De plus, la proposition devait allier architecture contemporaine et respect du quartier historique où est construit le complexe. Pour Christian Thiffault, cela s’est traduit par la création d’un dialogue entre les deux pôles et c’est avant tout dans le choix des matériaux que cet échange a pris forme.
Ainsi, Christian Thiffault a choisi d’utiliser la pierre de St-Marc pour recouvrir la façade du Solano, à l’image des bâtiments environnants, laquelle est installée en grands panneaux sur la paroi. Sans nécessiter l’utilisation de mortier, le système de fixation repose de cette façon sur des attaches en acier inoxydable utilisées pour la première fois sur un immeuble de grande hauteur. À ces pierres s’ajoutent finalement le zinc et la brique anthracite pour compléter le camaïeu.
Des couleurs chaudes en contrepoint
Dans le but de créer un contraste agréable, Christian Thiffault a ensuite entouré la cour intérieure (50 mètres sur 40) de brique orangée en provenance des États-Unis associée à de l’aluminium lisse dont l’aspect s’éloigne définitivement du zinc de la façade.
La cour en elle-même a été étudiée de façon à créer des zones de confort pour les habitants. Ainsi, certaines unités possèdent une terrasse séparée de l’espace commun par un tampon végétal. Réparti sur plusieurs niveaux, le jardin est quant à lui paysagé de manière à préserver l’intimité des résidents des premiers étages, formés majoritairement de jeunes familles et de premiers acheteurs fortunés.
Pour répondre aux besoins de ce public cible, l’architecte a également imaginé une quantité importante d’appartements à accès direct sur la rue et d’unités à double niveau. Celles-ci ont d’ailleurs la particularité de positionner les aires communes à l’étage supérieur où la vue est la plus agréable et de laisser les chambres à l’étage du dessous.
Du reste, les unités jouent de contemporanéité et de luxe avec des modules de cuisine à l’européenne et des balcons en coursive, dont certains sont recouverts de bois à la manière des ponts des navires de la marina située juste en face. De même, les bâtiments comprennent de larges fenêtres qui couvrent près de 40 % de la façade dont tous les coins. À celles-ci s’ajoutent des balcons en loggia attachés sur des fenêtres en saillie, entraînant une profusion de lumière naturelle dans les unités.
Dans l’ensemble, finalement, c’est le souci du détail qui frappe : tout a été pensé pour s’adapter au milieu et aux acheteurs, jusqu’aux corridors intérieurs qui allient moquette orangée et zebrawood dans un esprit « Expo 67 » puisque, comme le rappelle l’architecte, les résidents peuvent en voir les vestiges depuis leur balcon.