Le projet de parachèvement de l’autoroute 30 s’inscrit parmi les plus importants chantiers construits en mode partenariat public-privé (PPP) au pays. Mais, ce n’est pas tout… Acier AGF y a gagné l’appel d’offres pour la fourniture et la pose de l’acier d’armature qui constitue le plus gros ouvrage donné en un seul et unique lot au Québec. L’entreprise de Longueuil qui cumule plus de 60 ans d’expérience dans le domaine est l’unique sous-traitant en acier d’armature des 30 structures à ériger sur les 42 km pavés qui séparent Vaudreuil-Dorion de Châteauguay. Rien de moins.
Attendu depuis des lunes, le prolongement du tronçon ouest de l’autoroute 30 renferme deux ouvrages majeurs, dont un pont traversant le fleuve Saint-Laurent, mais d’abord et surtout un pont gigantesque qui enjambe la voie maritime jouxtant le canal de Beauharnois. Il contient 20 000 tonnes d’acier et offre un dégagement de 38 mètres sur une portée de 150 mètres. Ce qui fait notamment sa particularité, c’est qu’il est constitué de poutres-caissons poussées, dont la portée principale est la deuxième plus longue au monde.
Trois ans de travaux majeurs
Acier AGF était à l’oeuvre bien avant de mettre le pied sur le chantier de l’autoroute 30. Dès l’automne 2009, l’usine de Longueuil s’est mise en branle pour fabriquer l’ossature d’acier d’armature des pieux-caissons du canal de Beauharnois ; des éléments, aux dimensions impressionnantes, assemblés avec l’acier le plus volumineux de l’industrie.
Usinage et préassemblage de caissons, de colonnes et de chevêtres au design original… grâce à l’ajout d’équipements supplémentaires, on a intégré une sorte de mini chantier à l’usine afin de préassembler un maximum d‘éléments sur place. Un contrat d’envergure qui tombait à pic pour l’entreprise qui voulait déjà maximiser la performance de ses installations.
Un défi de taille
La mise en place de l’armature des piliers du pont du canal de Beauharnois s’est avérée un véritable défi pour AGF. L’équipe de chantier a pris beaucoup de temps à réfléchir pour évaluer la façon de s’y prendre. Leur design moderne – que Maxime Gendron, ingénieur aux opérations au chantier qualif ie de pièce d’art – consiste en l’assemblage de segments de piliers au centre creux que l’on compare à un trou de beigne af in de résister aux charges sismiques. La minceur des piliers et la complexité du montage des barres ont exigé une coordination importante en plus d’une dextérité considérable de la part des ferrailleurs. Les segments de piliers préfabriqués ont ensuite été assemblés les uns sur les autres et joints par des câbles de post-tension, mis sous tension par l’équipe d’Acier AGF.
Acier AGF autour du monde
C’est surtout grâce à sa renommée internationale qu’Acier AGF a été choisie pour réaliser ce mandat. «On est reconnu comme des leaders dans l’est du Canada pour la complexité des projets auxquels on participe et le volume d’acier qu’on livre. On a su prouver, notamment avec les projets qu’on a menés à l’international, qu’on était en mesure de fournir à la fois la ressource et la main-d’oeuvre pour assurer le développement du chantier.» 40 000 tonnes d’acier plus tard, l’ampleur du projet équivaut concrètement à six fois le 1000, rue de la Gauchetière et 10 fois la station Berri-UQAM.
Une autre particularité propre à AGF c’est de mettre à contribution plusieurs corps de métiers en simultané. Au plus fort de l’exercice, durant l’été 2011, 190 poseurs d’armature d’acier oeuvraient en même temps sur le chantier. Un défi qui représentait un travail de coordination et de logistique méticuleux. Parlant des ressources humaines, on ne passe pas sous silence le fait qu’Acier AGF ait trouvé une bonne recette intergénérationnelle pour mener à bien le chantier de l’autoroute 30 ; cinq ingénieurs âgés de moins de 35 ans étaient appuyés par trois surintendants cumulant au total plus de 100 ans d’expérience professionnelle.
D’autre part, la synergie des équipes des différentes divisions du Groupe AGF issues de Québec, Trois-Rivières et Longueuil a permis encore plus d’innovations sur le chantier. On n’a qu’à penser à AGF Du-For, avec l’apport d’un robot-soudeur pour créer des têtes d’épingle soudées et des étriers fermés qui ceinturent par soudage des caissons tout à fait impeccables, à Hydro-Mobile, qui a fourni et installé des plates-formes élévatrices afin d’ériger les piliers principaux du canal de Beauharnois et à Bico Steeplejack, qui a fourni des nacelles et des chariots élévateurs pour travailler en hauteur.
À l’automne 2012, Acier AGF devrait mettre un terme à trois ans de travail rigoureux, d’innovation et d’ingénierie de pointe avec le sentiment du devoir accompli. Le jour où l’entreprise québécoise, qui rayonne déjà sur plusieurs continents, pourra dire que le soleil ne se couche jamais sur ses projets n’est peut-être pas si loin…